- Rechercher

Rechercher sur le site :

 


SINIKAN.COM



- Visiteurs uniques

Visiteurs au total : 305628
Visiteurs d'aujourd'hui : 68
Visiteurs en ligne : 1


- Liens


Coup de Gueule (Bulletin N°1)

I - INTRODUCTION :

‘’Quand on viole l’Histoire, on fait de vilains bâtards’’, a dit le Président Ahmed Sékou Touré. Ne voilà-t-il pas une proclamation qui, chaque jour, se vérifie dans notre pays depuis le 03 Avril 1984 ?

On sait qu’une des principales causes  des instabilités récurrentes en Afrique Noire, c’est le tracé inhumain des frontières coloniales de nos territoires, à l’intérieur desquels les incurables hégémonistes qu’ont toujours été, que demeurent toujours les Européens, ont rassemblé des populations aux us et coutumes, aux cultures idiomatiques et sociétales la plupart du temps totalement distincts, exclusivement aux fins d’une exploitation forcenée des ‘’pays’’ ainsi créés. Avec une stratégie cynique et aux effets si durablement nocifs. Une stratégie, du reste, plus vivace aujourd’hui que jamais.

C’est dans cette ambiance d’un esclavagisme abrutissant, qu’au sortir de la 2ème Guerre Mondiale, une extraordinaire génération de patriotes africains décida de contester cet état de fait ; d’utiliser le propre ‘’Droit’’ à la souveraineté des pays et peuples d’Europe, ‘’Droit’’ fortement remis au goût du jour alors, en raison des  occupations de style colonial que l’Allemagne fasciste leur avait imposées ; d’utiliser donc ce ‘’Droit’’ pour faire ‘’libérer’’ l’Afrique, elle aussi.

La Guinée Française de l’époque avait été formidablement dotée d’éléments à carrure exceptionnelle, et même unique, dans cette génération de patriotes africains. Grâce à ces éléments et, principalement, à Ahmed Sékou Touré, notre pays a assuré l’incontestable leadership de ce combat, jusqu’à son aboutissement total,  en une bonne quarantaine d’années.

Je dis bien : leadership, car c’est bien le ‘’NON’’ de notre pays qui a constitué le SCEAU HISTORIQUE du phénomène des Indépendances africaines. Le séisme libérateur, non pas du seul Continent africain, mais aussi et surtout du Nègre, du Nègre total, écrasé, méprisé, et perçu comme  un ‘’saule pleureur’’, (présenté et revendiqué comme tel par tant d’autres !), cet électrochoc-là, c’est la personnalité et le verbe aux tonalités d’airain de Ahmed Sékou Touré qui en ont été l’Epicentre.

Et c’est là que, dans mon ‘’Coup de gueule’’, je vais commencer à recenser nos REPERES, honorables et dignes d’un côté ; vils, honteux et sataniques de l’autre ; tels qu’ils ont été plantés par nos ‘’Elites politiques et/ou politiciennes’’… Là, du 28 Septembre 1958 aux jours que nous subissons maintenant, en raison de nos choix délibérés par rapport à ces deux séries de repères.

II - Nos Repères Fondamentaux de 1958 à 1984

Je m’en vais récapituler ici les Actes Majeurs qui ont fondé et caractérisé notre Première République. Des Actes que, dans n’importe quel autre pays du Monde (où les Elites et les Nations sont ‘’normales’’ bien sûr), des Actes, dis-je, que tous et toutes s’obligeraient à ériger en Symboles Sacrés, Inaltérables, et que personne, je dis très bien : personne ne songerait même pas ‘’relativiser’’, ni à plus forte raison ‘’banaliser’’ ou ‘’négativiser’’, comme des Guinéens pourris le font pour les nôtres, sans une once de honte. Hélas…Tenez sinon :

A- REPERE N° 1 :

C’est la performance exceptionnelle de notre équipe de jeunes patriotes, ayant consisté à annihiler la pourriture féodalo-coloniale du ‘’diviser pour régner’’, pour réaliser une prise de conscience, jamais égalée, chez des populations ethnologiquement différenciées et dont rien ne présageait qu’elles puissent partager la même vision. Le Parti Démocratique de Guinée (PDG) a réussi, en à peine une décennie, à mobiliser, à fusionner même, toutes les différences du Territoire dans la dynamique d’une Libération Totale, pacifiquement et démocratiquement. Avec la Force des Arguments pour faire échec à tous les Arguments de la Force dont le Colonialisme Français et son ignoble petite féodalité locale avaient abondamment usé. Avec violence ! Une violence qui tenait de celle dont avaient usé l’Invasion Coloniale et ses systèmes d’exploitation. Des violences auxquelles M. DIABY  Gassama, le Ministre des Droits de l’Homme du Président Alpha CONDE ne songe même pas dans sa rhétorique à œillère, qui ne laisse dupe que les dupes. Moi je connais un Chef de Canton dont l’esclave préféré s’appelait Têmèdèrè (Cent, en Peulh) : C’était un spécialiste en administration de ‘’Cent Coups de Trique’’, dont le Centième était réputé correspondre au dernier souffle du Supplicié. Ce genre de Chefs ? Il y en  avait plus de Trois Cents sur le minuscule territoire de la Guinée Française. Ils avaient, à 99%, accueilli le PDG, Ahmed Sékou Touré et ses Compagnons avec une Violence Inouïe ! Une Violence grand V, pour parler comme certains… Une Violence qui n’a pas cessé avec  la mort d’AST qui, on le sait, n’a dû exercer, sa vie durant,  que son droit à la légitime défense. Ce que la France et des journalistes-avocats-du-diable, seuls, assimilent à une dictature!

Avec tous les contingents de faux Guinéens, qui ont enfoncé maintenant notre pays dans des impasses infernales ! Comment ? On le verra plus loin en toute évidence.

Une chose est sûre : la maestria, l’élégance et l’exemplarité avec lesquelles AST et ses Compagnons ont mené notre pays à l’indépendance, ajoutées à son extraordinaire et respectable introduction  dans le concert des Nations émerveillées du Monde, ont sans doute été imitées, mais jamais égalées. Que cela  fasse mal à des Guinéens, atteste tout simplement de la détermination avec laquelle les lobbies françafricains les avaient ‘’travaillés au corps’’, au point de les ‘’aveugler’’ : intellectuellement, historiquement et humainement. Au point qu’ils confondent l’histoire de notre pays avec les légendes et fabulations de RFI, par exemple !

Dans les faits, tous les chocs survenus en Guinée de 1954 à 1984, placés dans leur contexte de lutte pour l’indépendance de notre pays et pour la défense de sa souveraineté, tous ces chocs relèveraient plutôt du domaine de l’anecdote, au regard des sinistres  dûs à toute Guerre d’Indépendance : tant celles des Etats-Unis d’Amérique, de la France occupée, du Vietnam, de l’Algérie, de l’Angola, du Mozambique, que de la Guinée Bissao, Cap Vert à côté de nous ici. Il faut être débile (passez le mot !) pour banaliser ou feindre d’ignorer la Libération Pacifique et la Défense de l’Indépendance de notre pays en tant que Jalon Fondateur de notre Nation. Il faut être aussi un sous-humain désespéré pour manquer de Respect aux Auteurs d’une telle performance. Et, plus particulièrement à leur Chef de File, Ahmed Sékou Touré qui, grand comme Soundiata et Samory réunis, a exprimé face à face à un des plus grands Blancs de l’époque, ce que jamais Nègre n’aurait imaginé pouvoir dire avant lui !

Il a exorcisé  1 000 ans de terreur, de complexes himalayens et d’impuissance tétanique du Noir confronté à l’inhumaine et perpétuelle cruauté du Blanc envers lui.

Il faut être irrécupérablement ‘’petit-nègre’’ pour ne pas respecter cet homme !

On connait un peu un certain ‘’appel’’ d’un certain ‘’18 Juin’’ : je ne sais pas s’il y a en France, un seul type qui songerait à ‘’profaner’’ cette stèle gaullienne.

A la prochaine, si Dieu le veut, pour les Repères suivants. C’est pour permettre à ceux qui s’intéressent au sort de notre Peuple, de mieux comprendre, point par point, les causes profondes de notre déchéance actuelle, aux plans interne et international.

Soub’hânallah wa bihamdihî, astakh’firoullahi wa atoûbou ilaïhi ;

Wa Sallalâhou alâ Seyîdinâ Muhammadin, wa alâ Alihi, wa Sahabihî

Wa Sallim

Aly Bocar Cissé

Professeur et Administrateur Civil à la Retraite


Aly Bocar CISSE

Partager sur :  Partager sur Digg  Partager sur Blogmarks  Partager sur Facebook  Partager sur Twitter  Partager sur Scoopeo   Lu : 2160 fois


Pour reagir à cet article

Vous pouvez nous adresser vos commentaires à cet article via le formulaire ci-dessous :

Note : Les champs en astérisque sont obligatoires (*)

Nom/Pseudo *
Email *( Ne sera pas affiché )
Site web 
Titre de votre message 
Oui Non