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28 Septembre, Quand Nous Étions Une Nation!

"Le vote du 28 septembre, symbole d’un consensus national, fait partie des pages mémorables, et pourquoi pas glorieuses, de la Guinée" Prof. KABA Lansiné le "n

Le symbolisme du 28 septembre, ne se limite pas à ce triste évènement survenu en 2009. Nous avons tendance à oublier historicité du fameux referendum du 28 septembre 1958. Lors de ce referendum la Guinée a montré qu'elle était capable de rassembler ses enfants autour de l'arbre de l’Unité Nationale. Mais cet acquis historique est rarement évoqué, au point que la nouvelle génération n'en sait absolument rien. Il s'est passé des années et des années de 28 septembre, avant la triste célèbre journée du 28 septembre 2009. La portée historique de cette date n'était pas magnifiée pour la fierté nationale.

En ce jour fatidique de notre histoire, l’éveil de notre société fût au paroxysme. Aucun incident n’a été enregistré en ce jour de 1958. Les correspondants de médias occidentaux venus couvrir cet évènement, ont eu l’impression d’une ville fantôme. On ne se croirait pas dans cette ville qui a accueilli le Chef du gouvernement Français le 25 août de la même année.

Nos anciens ont été à la hauteur de leur promesse. Si la communauté européenne éprouvait des inquiétudes et redoutait les manifestations de haine à leur égard. Le PDG-RDA, donna comme consigne de ne faire aucune incivilité. Voilà après avoir voté chaque citoyen rentrait chez lui sans aucun incident. Oui, il n’y a eu aucun débordement ce qui étonna fort les occidentaux.

A partir de ce fait, les autorités coloniales ont compris que, Sékou Touré n’était pas seulement habile en mobilisation de masse. Mais il avait un savoir faire dans la gestion des  problèmes et le maintien d’ordre.  On verra dans le comportement de notre société un signe fort et une base solide d’une émancipation rapide.

Mais il faut faire échouer ce projet et traduire cette réalité en un rêve, voire un cauchemar. Au lendemain de ce jour heureux, la France et ses sbires  (africains) vont entamer une campagne de propagande et d’intoxication, à l’intérieur et à l’extérieur de la Guinée, contre le jeune gouvernement en général et Sékou Touré en particulier.

Aujourd'hui, on retient plus le massacre du Stade du même nom, associé à cette date que, l'expression de la dignité guinéenne qui a élevé ce pays au rang des nations respectées. Il est dommage de se souvenir et de compter parmi les faits marquant notre histoire, la tuerie de ce jour. Mais avec le plus grand regret, nous devons aussi reconnaître que l'armée guinéenne, comme le dit un de mes amis, “ne s'illustre que dans le massacre de sa population’’. Pour dire que le 28 septembre n'était la première bavure de nos forces armées. On doit se souvenir de toutes nos victimes de toutes les dates. Mais on ne doit pas ôter à cette date sa valeur historique qui reste dans les annales des faits marquant l'Afrique du 19ème siècle.

Nous nous retrouvons une nouvelle fois face à l'histoire. Des hommes et femmes doivent être capables de transcender leur différence politique pour doter la Guinée d'une assemblée nationale responsable. L'Histoire met à l'épreuve toutes celles et tous ceux qui aspirent briguer le mandat parlementaire dans ce pays pour le moment sans loi, d'entrer dans l'histoire. Ces personnes auront la lourde responsabilité de restaurer la dignité humaine, l’État de droit, la souveraineté nationale et la paix. Il sera de leur devoir suprême d'œuvrer pour la nation et mettre de côté des querelles politiques stériles.

Les hommes se succèdent dans la vie d'une nation, mais leurs actes restent éternels. Sachez mesdames et messieurs, que chacun de vos actes dans cet hémicycle constitue un baromètre de probité morale. Vous serez tôt ou tard jugé en fonction de ce que vous avez laissé en héritage à la nation. Rappelez-vous la souffrance que cette nation a endurée depuis son indépendance. Cette date est la marque de grandeur de la Guinée, elle a affirmé sa dignité, son unité de parole et sa maturité politique. Les historiens disent qu'en 1959 la Guinée avait réussi à poser le cadre d'une nation, ce qui n'était pas le cas des autres nations colonisées après l’obtention de la carte de liberté. L'espoir est mince, mais je lance à ces femmes et hommes de nous offrir une nouvelle journée historique semblable à celle du 28 septembre 1958.

Œuvrons pour que le respect de l’être humain devienne une priorité pour nos dirigeants.

Prions pour le repos de nos morts.

Qu'Allah bénisse et protège notre nation.

Qu'Il guide et éclaire le chemin de nos responsables.

Qu'Il nous unisse pour l'amour de notre pays et la paix de notre nation

Amen


Ibrahima CISSE

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