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ETONNANTE, EFFARANTE GUINEE, MON PAYS

JE VOUS PROPOSE UNE PETITE PAGE D’HISTOIRE.

I- MON APPROCHE :

Pour moi, une des plus importantes valeurs fondatrices, et consolidatrices, par nature et par vocation, de toute Nation, c’est son histoire vraie, étudiée, écrite et enseignée avec une fidélité que je dirais jalouse. C’est pour permettre à l’apprenant, au citoyen, au résident temporaire ou de longue durée d’un lieu quelconque, de connaître ce lieu le plus parfaitement que possible, de se connaître et de se situer harmonieusement lui-même dans ce lieu.

Les conditions d’intégration françaises et européennes n’exigent pas autre chose, je crois !

L’Histoire vraie, la Vérité historique, c’est une clef : celle qui doit ouvrir les bonnes, les meilleures portes sur la vie, notamment pour la postérité-continuatrice de la Nation. Seule la vérité historique peut justifier et légitimer la fierté, ou la contrition, d’être ce qu’on est, ou de paraître ce qu’on n’est pas.

On devrait, selon moi, éviter de considérer que l’Histoire, c’est simplement des recueils mécaniques de notions, de faits et d’images mal perçus, mal compris, parce que le plus souvent concoctés par des Etrangers qui comprennent peu ou pas du tout ce qui ne leur est pas familier. Cela conduit à de graves altérations, accidentelles ou délibérées, mais aux conséquences toujours terribles sur la vie d’une Nation.

Je me suis investi un peu dans, j’ai peur de dire ‘’la recherche’’, c’est trop savant, mais tout au moins, dans la réflexion et l’analyse aussi rationnelles que possible, en ce qui concerne certains sujets que j’estime importants, en vue de proposer, sereinement, une vision et une acception plus nuancées de ces sujets par rapport à ce qu’on en dit habituellement.

Nos professionnels, car il s’agit bien de chez nous, et non de la Gaule, ou de Karnataka, nos professionnels donc, et nos intellectuels les plus qualifiés, auront après, tout loisir de mépriser ma petite contribution, ou bien d’en approfondir les approches, en vue de sortir notre Histoire d’un certain cycle de radotages et d’élucubrations dégradantes et dévalorisantes, pour nous.

Il faut désormais que nous fassions l’effort de nous porter résolument à la recherche et à la collecte de toute étincelle et de toute lueur, susceptibles d’éclairer de façon cohérente notre passé, pour que nous puissions enfin offrir au Monde, nous aussi, la Gerbe Flamboyante de notre Histoire Vraie. Et c’est dans ce cadre que je voudrais proposer un modeste exercice d’explication de certains de nos symboles historiques, jusque dans leur valeur lexicologique, pour une meilleure compréhension et une meilleure interprétation de ces symboles.

II- LES ORIGINES DU PEUPLEMENT DE L’AFRIQUE DE L’OUEST.

1°/- Introduction :

Sans les hommes, sans les peuples, on ne peut pas parler d’Histoire, car celle-ci n’aurait alors aucun sens. C’est ainsi que, pour parler de l’Histoire de notre Continent en général, et plus particulièrement de celle de notre Sous-Région, il faut obligatoirement remonter aux informations les plus lointaines qu’on peut avoir sur leur peuplement : aux réminiscences, aux souvenirs les plus ténus qui nous en sont parvenus, grâce aux transmissions de connaissances et de traditions, suivant un phénomène d’hérédité conscientielle imperceptible et d’une subtilité insondable.

Karamoh Solomana Kanté, le génie inventeur de l’alphabet N’KO, a rédigé à ce sujet un livre d’une importance et d’une qualité inestimables. Ce livre, ‘’kafâ’’ en N’KO, est, bien sûr, rédigé dans cette langue nationale, au moyen de son alphabet ; les deux, le kafâ et l’alphabet N’KO, malgré leur valeur scientifique extraordinaire, étant hélas, souverainement ignorés par notre Système Educatif qui est totalement bouché, plombé, par une gangrène communautaire dont tout le monde connaît parfaitement les méfaits sur l’évolution globale de notre pays, toutes réalités confondues.

Et tout le monde détourne la tête pour regarder ailleurs, au lieu de dénoncer et de combattre franchement ce MAL à l’état pur, qui paralyse notre pays depuis soixante (60) ans au moins ! Un FLEAU qui est diaboliquement exploité par nos traditionnelles forces de domination et d’exploitation, pour étouffer le GENIE GUINEEN qui les dérange tant. Ce n’est pas du tout, en effet, la fameuse FRANCOPHONIE qui se privera jamais du plaisir de bloquer, d’étouffer le N’KO et toute la Nation N’KO, que la France hait tant, c’est vrai ! Mais jamais autant, toutefois, que certains ‘’Guinéens’’-mêmes, que cette haine des N’KO aveugle littéralement ( !?!). Cela est connu de tout le monde. Même si on ne peut en être que sidéré ! Parce que c’est trop bête : ‘’ils’’ ne sont pas Dieu ; n’ont donc créé personne…

Par contre, c’est d’autres, comme des Américains, des Arabes, et même des Chinois, qui admirent l’extraordinaire alphabet N’KO, et qui œuvrent sans calcul à son épanouissement. Heureusement !

Sur le plan historique, je n’ai pas été peu surpris d’avoir engagé la réflexion, sans aucune référence tangible, et d’être parvenu à des conclusions, dont certaines feront l’objet du présent exercice, longtemps avant d’entendre seulement parler de Karamoh Solomana Kanté et de son kafâ. Un livre que je ne peux même pas lire, puisque je ne suis pas alphabétisé en N’ KO ! Cependant, il contiendrait beaucoup de choses qui confirment mes propres conclusions !

Karamoh Solomana Kanté est né en 1922, comme le Président Ahmed Sékou Touré. Il aurait mis l’alphabet N’KO au point en 1945, l’année-même où son illustre camarade d’âge créait, à 23 ans, le premier Syndicat de l’espace colonial français d’Afrique Noire. Il aurait, plus tard, fait part de son invention au Président Ahmed Sékou Touré, qui lui aurait alors donné certains conseils. Les absurdes ennemis de ce dernier, dans certains milieux N’KO justement, l’avaient dénigré pour, selon eux, sa jalousieenvers le génie de Karamoh Solomana Kanté, et pour son refus, par conséquent, d’encourager la promotion du N’KO. En réalité, il y a deux choses qu’on peut noter aujourd’hui :

a)- on n’a pas hésité à tuer tous les parents et proches collaborateurs ‘’N’KO’’ d’Ahmed Sékou Touré après sa mort ; on n’a pas hésité à enfermer sa femme et ses enfants pendant 4 ans à la prison de Kindia (1984-1988) ; on n’a pas hésité à arracher la cinquantaine d’Usines Nationales, et de fermer plus de 300 Entreprises et Sociétés d’Etat, qu’il avait toutes créées pour le Peuple de Guinée. Je suis sûr que s’il s’était intéressé tant soit peu à l’alphabet N’KO, on n’aurait pas hésité à le détruire après lui, comme on n’a pas manqué de le faire pour l’extraordinaire enseignement de et dans nos langues nationales, sans discrimination aucune ;.

b)- il est loisible à tous ceux qui s’y intéresseraient de vérifier que Karamoh Solomana Kanté, grand Walyou, grand érudit, musulman et islamologue à la foi incontestable, avait avant sa mort, dédié un CANTIQUE, un ‘’Bayiti’ ou ‘’SOUKOU’’ religieux, à Ahmed Sékou Touré, pour le magnifier ! On voit bien ainsi que les GRANDS se reconnaissent toujours entre eux, et que seuls les NABOTS au plan humain et moral les dénigrent, toujours, et qui s’épuisent toujours à vouloir les discréditer, pour les bafouer. Là aussi : c’est trop bête !

2°)- Nos Ancêtres :

Selon Karamoh Solomana Kanté, les plus anciens ascendants des populations noires actuelles de taille ‘’normale’’ d’Afrique seraient les WANGARAS, originaires des vallées du Nil. Ils se seraient établis, en Afrique de l’Ouest en tout cas, depuis plus de 4 000 ans avant Jésus Christ ! C’étaient les descendants des Peuples Noirs qui ont fondé les premières Cités de la plus haute Antiquité Egyptienne.

Le professeur Cheick Anta Diop n’a pas démontré autre chose que cela, on le sait.

C’est vraisemblablement à la suite d’invasions blanches, toujours caractérisées par une brutalité et une cruauté inouïes, que des vagues entières de Noirs avaient dû s’exiler pour chercher refuge à l’Ouest de notre Continent.

Une brutalité et une cruauté blanches qu’illustrent sombrement :

a) Les génocides anti-Indiens d’Amérique ;

b) La lugubre Traite Négrière ;

c) Les terribles crimes de guerre et crimes contre l’Humanité à l’occasion des massacres, rapines et razzias pour l’occupation et l’exploitation coloniales de l’Afrique Noire tout particulièrement ;

d) Les massacres et cruautés des Français, puis des Américains au Vietnam, notamment ;

e) Les seules bombes atomiques jamais ‘’employées’’ contre des Humains à Hiroshima et Nagasaki, par l’Amérique ;

f) Ou encore les massacres de millions de pauvres hères, de civils n’aspirant qu’à vivre en paix tant en Iraq qu’en Afghanistan…etc., etc. !

Une brutalité et une cruauté blanches tellement monstrueuses qu’on a vraiment peur de les évoquer. Or, il s’agit réellement d’un ‘’Classique’’ en la matière, même s’il est frappé d’un tabou hermétique pour tout ce qui concerne les ‘’Relations Internationales’’, telles que les hyperpuissants mégalomanes Blancs les exercent depuis toujours…..Pour ‘’organiser’’ le Monde, selon eux. Quelle funeste et mordante ironie !

Ainsi, à une époque aussi lointaine que celle de la grisaille préhistorique, en ces temps ou les premiers humains, lassés par l’errance aventureuse où chaque pas pouvait être le dernier, à travers une Nature en folie furieuse, qui n’était alors pour l’homme qu’un gigantesque piège mortel, en ces temps reculés donc, où nos plus lointains ancêtres à la peau sombre avaient eu le génie de créer la sédentarité, c’est par vagues entières que les ‘’Wangaras’’ avaient dû abandonner les terroirs qu’ils avaient déjà humanisés, aux mains des Blancs pour qui l’invasion brutale est une tradition quasiment génique. Quelle qu’en soit la forme! L’Histoire de l’Humanité dément-elle, honnêtement, ce constat ? Sinon, pourquoi serait-il interdit d’en parler, alors qu’elle concerne des gens qui honorent publiquement ‘’leurs Bush ’’ et ‘’leurs Sarkozy’’, ces parfaits ‘’porteurs’’ de ladite tradition, pendant que leurs ‘’O Campo’’, leurs ONG et autres ‘’Rapporteurs’’ on ne peut plus ‘’cyclopes’’, persécutent et humilient des ‘’Mugabé’’, ‘’Taylor’’, et autres ‘’Al Béchir’’ de chez nous, et qu’ils œuvrent, au mépris du génocide franco-hutu de 1994 au Rwanda, à ‘’noircir’’, à diaboliser et, oh ! si possible, à trimballer l’interrupteur de ce génocide, le Héros Kagamé, devant la ‘’Justice’’ à multiples vitesses qui symbolise on ne peut ‘’mieux’’ la fameuse brutalité blanche, si fidèle à elle-même.

Je m’excuse d’avoir fait cette petite digression. Mais, comme on dit chez nous : ‘’Quand vous êtes dans la danse avec un aveugle….’’, on connaît le reste.

Les Wangaras avaient donc dû reprendre les chemins de l’errance, sans retour cette fois, en inaugurant sans doute ainsi le phénomène traumatisant de ce qui fut le premier exode massif de l’histoire humaine ! Il faut aussi bien savoir que les populations noires de l’Antiquité avaient dû faire face, constamment, à des agressions violentes partout où elles avaient fondé un quelconque noyau de civilisation : Egypte donc, Kouch, Nok, Axoum, Grand Zimbabwe, etc., ne représentent que des escales des migrations perpétuelles qui ont empêché les Nègres, non pas d’édifier, mais de demeurer maîtres de leur propre destin historique.

Ces grands mouvements migratoires du Monde Noir n’ont nullement échappé aux historiens et autres archéologues qui scrutent depuis plus d’un siècle maintenant, les profondeurs du passé de notre Continent. Mais ils n’ont pas su (ou pas voulu) expliquer les itinéraires et les causes de ces mouvements. C’est à peine si certaines notes signalent qu’ils ont ‘’commencé il y a si longtemps que les routes (…) empruntées et les conditions qui y ont présidé appartiennent seulement au domaine de la conjecture intelligente ’’ (Basil Davidson : L’Afrique avant les Blancs).

Pour nos wangaras, il faut y venir, on peut les imaginer, ces pauvres martyrs, uniquement soutenus par leur refus de la domination, allant par petits groupes dispersés à l’assaut de l’inconnu, par les jours infinis qui ont fait en leur sein, des moissons abondantes en vies humaines. On peut les ‘’voir’’, hagards et affaiblis par les étapes d’une marche dure qui n’avait aucune idée de son terme.

L’histoire de cette longue migration, et l’établissement définitif de ses vagues successives nous est parvenue grâce aux vertus de l’oralité qui caractérise notre mémoire, et aussi, à cause du fait que rien, dans l’évolution humaine n’a échappé, ne peut échapper au phénomène du souvenir, de la réminiscence. Un phénomène qui ‘’enveloppe’’ totalement notre ‘’rationalité’’.

Les Wangaras sont évoqués dans des chroniques sacrées de nos authentiques Maîtres de parole, les grands ‘’Djâlis Béléntis’’ du Mandén. J’en avais connus un à Kissi-Faramaya : le feu ‘’père’’ Djélikè- Koumba Kouyaté.

En 1978, Kissidougou avait obtenu l’autorisation de l’Etat révolutionnaire de Guinée, pour ramener de Siguiri où il avait été fusillé par le Colonialisme français, les Cendres de Kissi-Kaba Kéïta, descendant de Mansa Dankaran Touman, le fils aîné de Naré Maghan Konfatta (ou Fadakodo Maghan Kégni), et grand-frère de même père du Grand Soundiata.

Kissi-Kaba Kéîta avait résisté jusqu’au bout à la conquête coloniale.

L’Anecdote :

Survenu 10 ans après celui de nos grands héros (l’Almamy Samory Touré et son fidèle Griot Morifindjan Diabaté, de l’Ile Magnama (Ogoué) au Gabon, et le Roi Alpha Yaya, de Nouadhibou (ex-Port-Etienne) en Mauritanie, des Martyrs d’un colonialisme français brutal, cruel, et aux héritiers impénitents), le retour des Cendres de Kissi-Kaba Kéïta avait été l’occasion de la tenue d’un Symposium éclatant.

J’avais personnellement été chargé d’organiser alors un ‘’Débat’’ sur les notions : Resistance-Martyr-Héros, et sur la personnalité de Kissi-Kaba.

Les intervenants bien sélectionnés (une dizaine), comprenaient donc El Hadj Djélikè Koumba Kouyaté. Lui, au lieu des dix minutes réservées à chacun, avait réussi à tenir en haleine toute l’assistance pendant deux heures d’horloge! Il était remonté jusqu’à notre Ancêtre Adam, pour faire la généalogie de Kissi-Kaba.

Ces ‘’génies’’ de la Parole Ancienne, n’étaient assurément pas instruits que par leurs pères et maîtres : la Parole en elle-même, autant que la Connaissance du Passé de nos Sociétés, semblent toutes comme inscrites dans leurs gènes. De même que le temps de leur Révélation, ou l’extraordinaire, l’inimitable éloquence qui est la leur.

Notre petite Rationalité nous empêche souvent de comprendre tant de choses! Entre autres, que l’Homme bénéficie parfois au sein de la Mère-Nature, d’Enseignements d’origine non humaine. Par exemple

A Suivre…..Inch’Allah !

A la prochaine donc, si Dieu le veut!

Aly Bocar Cissé

Professeur et Administrateur Civil à la retraite

Email : cissedebma@yahoo.fr

Tél : (224) 64-33-37-70/(224) 62-27-88-89


Aly Bocar Cissé

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